Centrale de chauffage à bois: discussion avec le Prof. Jean-Claude Landry, écotoxicologue, synthèse :
Une centrale d’une puissance supérieure à 100 kW (norme de droit fédéral, reprise par le canton de Vaud) doit faire l’objet d’une « étude d’impact environnemental ». Celle-ci accompagne la mise à l’enquête publique. Dans le cas d’une centrale de chauffage à bois (ci-après CCB), elle détermine, en particuliers, le degré de nocivité des rejets de combustion- gaz et particules-.
Globalement, le bilan d’une CCB est très positif car la combustion des déchets de bois produit moins de CO2 que les matières fossiles.
En effet, il faut tenir compte du fait que le bois a absorbé du CO2 tout au long de sa vie, gaz dans lequel il a trouvé le carbone dont il s’est constitué.
En outre, lorsque les forestiers laissent les déchets de bois en forêts, leur décomposition produit du CO2 sous l’action non pas de la combustion, mais du pourrissement.
En matière de rejets gazeux dans l’atmosphère, ceux-ci sont dilués d’autant plus efficacement que la bouche de la cheminée et dégagée. Ils sont dès lors moins nocifs que les gaz de voitures qui sillonnent le village avec des pots d’échappement à raz la route.
Les centrales de chauffe sont équipées de filtres qui retiennent les particules –les cendres de combustion-.
Ceci nous permet de prétendre que les rejets d’une centrale sont mieux gérés que celles de cent chaudières individuelles.
MF Rochat / 13 juillet 2015